L'âne, bien plus qu'une passion || lapageasine.fr
OACA,
L'essentiel de l'éducation
Observer, Analyser, Comprendre, Apprendre. L’OACA est pour moi le fondamental d’une bonne relation.
Observons un âne, un cheval. Que voyez-vous ? À présent observez-les dans la nature, une nature de proies et de prédateur.
Pas de croc acéré, pas de corne, pas de griffe... Leurs défenses sont bien simples : des sabots, la fuite et la vie grégaire (besoin de vivre en groupe). Or, comme beaucoup d’âniers pourront vous le faire remarquer, l’âne n’est pas doté d’un grand « pouvoir » de fuite, contrairement à ses cousins et également (et surtout) à un attachement très particulier à leur terre, ils sont comme vous l’aurez compris très territorial et donc protègent leur « maison » (cela se fait plus remarquer chez les mâles, car les femelles le sont moins*).
Cette différence peut se faire également remarquer avec nos petits animaux domestiques, pour ce qui ont la chance de côtoyer les deux (ânes et chevaux).
Si vous surprenez votre âne, il va partir en trompe sur quelques mètres puis se retourner pour voir ce qui lui a provoqué cette « mini-crise cardiaque », alors que le cheval lui a filer en sûreté au fond du pré pour reprendre son calme.
Et si vous avez le malheur d’avoir un chien inconnu (ou parfois même celui de la maison), l’âne a tendance à charger contrairement au cheval qui reste plutôt calme et passif. Toutefois on remarque un changement de comportement quand on place un âne sur le territoire d’un chien, il sera plus passif (si le chien ne le dérange pas), ce qui démontre une fois de plus l’attachement qu’ils portent à leur territoire.
Dans la nature un cheval peut fuir sur de très longue distance à une vitesse phénoménale, l’âne lui, même s’il peut galoper sur des distances, n’est pas apte à fuir un danger aussi vite et aussi loin qu’un cheval, d’où ses défenses un peu différentes. L’âne est doté d’une très grande force dans ses mâchoires et d’un instinct d’affrontement.
Cela explique la raison de leur mauvaise réputation et leur moment de réflexion lors d’un nouvel apprentissage.
L’âne est aussi (voire plus) intelligent que l’homme et ne souhaite pas se placer dans une position de danger. Il va donc éviter le « conflit » avec ce qui est susceptible de lui faire du mal (un van, une rivière, un bout de route plus fonce...), il lui faut donc un peu de temps pour comprendre que la « chose » en question et aussi agressive qu’un agneau nouveau-né.
Voilà, vous avez déjà fait beaucoup jusqu’ici, vous avez vous-même fait l’OACA, en Observant l’âne, Analysant ses défenses, Comprenant ses caractéristiques et pour fini en Apprenant pourquoi il réagit comme cela.
De nos jours on oublie souvent cette étape importante et on cherche à accélérer les choses, or il ne faut pas oublier le naturel de chaque espèce, leur nature et leur place.
Observer, Analyser, Comprendre, Apprendre est un système qui s’applique à tous les équidés. Il faut, comme on dit, laisser le temps au temps.
L’équidé (chevaux, âne, zèbre...) sont des animaux très curieux et qui aiment apprendre, notamment quand ils sont jeunes, d’où l’utilité d’un environnement stimulant (voiture, bâche, nouvel accessoire dans leur pré...), de l’éducation et de la manipulation approfondis (désensibilisation en grande partie).
Pour que celle-ci soit constructive, il faut se placer à la place de son compagnon et aller dans son sens, à son rythme. Le brusquer amplifiera uniquement leur peur de l’objet mais également de vous.
Comme expliqué plus haut, les équidés vivent en groupe, ils sont grégaires. Le cheval vit en hiérarchie, le rôle de protéger est donc tenue par le mâle dominant et de diriger par le leader (souvent la plus vieille jument du troupeau). L’âne lui vie en anarchie, ses rôles ne sont donc pas définis par un seul membre mais par un peu tous les membres du groupe, vous avez donc le devoir de protéger votre équidé et de savoir où vous « l’embarquez», mais également de resté alerte de ses peurs pour le rassurer.
Cela est identique quand on travaille avec un cheval ou un âne, la différence c’est que le cheval va prendre confiance car vous être son protecteur, l’âne lui, car vous êtes son congénère.
Voilà pourquoi, il est très, mais alors très important de ne pas brusquer l’âne. Il vous offre sa confiance car il vous considère comme un ami, le contraindre à franchir un obstacle alors qu’il en a peur sans prendre le temps de lui apprendre qu’il ne risque rien, vous placera en agresseur et non en protecteur. Votre âne franchira donc l’obstacle mais par peur et non par confiance.
Laissez donc le temps à votre équidé d’Observer et d’Analyser l’objet qui pour lui est effrayant, pour qu’il Comprennes et qu’il Apprenne qu’il ne risque rien, pour cette fois comme les fois prochaines.
*Dans la nature les mâles ont chacun leur territoire et les femelles tournent sur les territoires des mâles. Elles sont donc plus nomades que les mâles, elles ne protègent pas de territoire et sont donc moins agressives (quand elles n’ont pas de petit).
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PS : Cet article a été construit après « recherche personnelle », « cour scolaire », tous cela sur le sujet étudié et après discussion avec différents « âniers » (particulier et professionnel de l’âne).
Vous êtes dans le droit de contredire certaines fait, mais toutes critiques doivent être constructives autant pour nous (l’équipe de L'âne, bien plus qu'une passion ღ) que pour nos lecteurs. Elles doivent donc être écrites lisiblement, sans agressivité, et être argumentées et justifiées dans un esprit d’échange et de partage.
L'article peut être amélioré et modifié dans le temps.
Fait par mes soins merci de ne pas le copier ;)
#Vanille