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Objectif

Ânon

Introduction
 


Lors de l’achat de votre âne (voir article « Acheter un âne ») votre choix s’est porté vers une belle ânesse. Vous lui avez donc trouvé un logement, de la nourriture. Vous l’avez initié à la discipline qui vous parlez le plus et avez trouvé le matériel idéal pour sa morphologie. Mais vous avez une toute nouvelle idée en tête, celle, peut-être qui vous a fait pencher pour une ânesse lors de l’achat : un ânon à la maison.
Quel moment est plus beau, pour un propriétaire d’âne, que de voir son ânesse avec la quelque il a progressé, mettre au monde une peluche vivante, un bel ânon ? 
Malheureusement, cela n’est pas qu’un conte de fées tout rose, et derrière les apparences, il faut beaucoup de réfection, de remise en question… Cet article a été créé pour vous aider (du mieux que nous puissions) et vous orientez dans le meilleur choix. 

« Mettre » son ânesse à la reproduction doit être un acte raisonné, il faut donc se poser plusieurs questions et s’interroger sur :
- Quel type d’ânon voulez-vous produire ? : Race, aptitude…
- Quel baudet : Le choix du mâle est primordial, surtout si vous avez l’optique de produire du pure race. 
- Quel avenir réservez-vous à l’ânon ? : L’ânon restera chez vous ? Il sera vendu ? À qui ? Que ferez-vous si vous n’arrivez pas à le vendre ? …
- Quelle organisation devez-vous mettre en place: Avez-vous assez de place pour accueillir un nouvel individu ? Avez-vous le temps ? Et surtout avez-vous assez d’expérience (Pour gérer les complications de reproduction, l’éducation de l’ânon…) ?
- Quelle disponibilité financière devez-vous avoir ? : Avez-vous assez d’argent pour l’entretenir (nourriture, soin, vétérinaire…) ? 
- SURTOUT pouvez-vous vous « PROJETER » dans le futur : car entre la reproduction, la gestation, la mise bas et le sevrage quasiment 2 ans se déroulent, vous venez donc être sûr de pouvoir, malgré ses 2 ans assumer votre rôle de naisseur sur tous les points précédemment mentionné ?

 


La reproduction

 

Rappel : 
Gonade : Glande sexuelle produisant des gamètes et sécrétant des hormones. (Gonade Femelle = Ovaire ; Gonade Mâle = Testicule)
Gamète : Cellule reproductrice mâle ou femelle, contenant qu’un seul chromosome de chaque paire dans le noyau. Elles peuvent se lier au gamète de sexe contraire. (Gamète Femelle = Ovule ; Gamète Mâle = Spermatozoïde).

 

Parti 1 : La puberté.

La puberté apparaît chez l’ânesse vers l’âge de 1 an, c’est l’étape de la croissance, où l’individu est capable d’engendrer d’autres individus.
Cela veut dire, que les baudets (ou ânes entiers) fabriquent des gamètes fécondants et les ânesses fabriquent des gamètes fécondables. Chez les ânesses les 1ères chaleurs sont les 1ers signes de la puberté et chez les mâles, ce sont les 1ères éjaculations. Tous deux développent également des caractères sexuels secondaires.

Attention, ce n’est pas parce que votre ânesse à passer l’étape de la puberté qu’elle et apte à engendrer un petit. Même si physiquement parlant, tous ses organes sont près pour commencer une gestation, sa morphologie, son ossature et son mental (encore très « bébé ») ne le sont pas. Il faut savoir qu’une ânesse finit de grandir vers l’âge de 5 ans et fini complètement sa croissance vers l’âge de 7 ans. Il est donc recommandé de ne jamais mettre un âne à la reproduction avant l’âge de 3 ans pour éviter des déformations et des traumatismes lors de la croissance de la mère.

Parti 2 : Le choix du baudet

Le choix du baudet ne doit pas se faire à la légère (surtout si vous voulez produire du pure race). 
En premier lieu, si votre ânesse est « commune » vous pouvez faire le choix de choisir :
- Un baudet « commun » avec ou sans carnet de saillie. Si le baudet ne possède pas de carnet de saillie, votre ânon naitra « commun » (ou ONC=Origine Non Constaté), si le baudet « commun » est « non approuver » à la monte publique, il peut toutefois possède un carnet de saillie suite à un contrôle de filiation, votre ânon naitra donc OC (Origine Constatée).
- Un baudet inscrit dans un stud-book de race, mais uniquement s’il est autorisé à saillir des ânesses « communes » votre ânon naitra « âne » ou dans certaines races et sous certaines conditions règlementées par le stud-book concerné, vous obtiendrez un ânon dans la race. 
Si votre ânesse est de race (pour certaine race, il faudra la confirmé), il est bien sur conseillé de la faire reproduire par un baudet de la même race approuvé à la monte publique. 
Pour choisir un baudet il faut en premier lieu avoir un avis critique sur votre ânesse. Savoir reconnaître ses points forts (P Fo) et ses points faibles (P Fa) physiques (ex : ânesse au bel aplomb = P Fo ; ânesse avec une grosse tête par rapport au corps = P Fa) pour pouvoir choisir un baudet qui améliorera votre ânesse au mieux pour pouvoir produire un ânon le plus beau possible. Mais également un avis critique sur ses P Fo et P Fa Mental pour les mêmes raisons est avoir un ânon équilibré.
Attention toutefois, à respecter la taille de votre ânesse (ne placer pas sur votre ânesse de 90 cm un baudet de 1m30, cela pourrai endommager lors de la gestation des complications et lors de la mise-bas), si vous souhaitez produire un ânon avec de la taille, il vous faut choisir un grand baudet sauf pour une 1er gestation car l’appareil génital n’est pas encore « habituer » à une gestation et donc n’est pas encore « formé ». Un baudet trop grand pourrais engendrer un fœtus trop gros pour votre ânesse est provoquer des lésions lors de la gestation et de la mise-bas. 

Parti 3 : Avant la saillie

Avant la saillie, le propriétaire de l’ânesse a pour devoir de préparer son ânesse, que ce soit au niveau sanitaire comme entretien de l’état. Il ne faut pas non plus oublier l’organisation de la saillie. 
- Sanitaire : Bien vacciner, vermifuger, traiter également contre les parasites externe (tel que les poux et les tiques) cela pour le bien-être de votre ânesse, du baudet et pour les autres ânesses du harem.
- Entretien de l’état : Votre ânesse doit avoir un bon état corporel (voir article « L’Etat-Corporel » dans l’album « Le B.A.BA pour nos ânes ») elle ne doit pas être trop maigre, ni trop grosse pour un bon fonctionnement ovarien et la bonne santé de votre ânesse. Une complémentation en vitamine et oligo-élément est souhaitable, et suffit parfois à déclencher la cyclicité ovarienne en début de printemps. 
- Organisation de la saillie : Il est recommandé d’apporté son ânesse chez l’étalonnier en début de saison des quelques est en chaleur, pour pouvoir bénéficier de temps de de plusieurs cycles si l’ânesse ne remplis pas tout de suite. 

 


Les chaleurs.
 


La durée du cycle sexuel (Le cycle sexuel est la succession des événements affectant la sphère sexuelle des femelles de mammifères et qui se répètent selon un rythme régulier) et d’environ 26 jours (avec une variante de 23 à 30 jours). Sur ses 26 jours on compte environ 8 jours (et pouvant varier de 1 à 14 jours) de chaleur (phase Œstrus pendant les chaleurs) avec une ovulation 1 jour avant (51% des cas), 2 jour avant (24% des cas) ou 1 jour après (10% des cas) la fin des chaleurs. L’inter-chaleur (phase Dioestrus en dehors des chaleurs) commence à la fin de la phase Œstrus et s’étend sur environ sur 18 jours (avec une variation de 14 à 22 jours). C’est sur cette période que l’on effectue la détection des chaleurs, soit environ 2-3 jours avec la fin du Dioestrus et le début de l’Œstrus. 

Attention, les chaleurs ne servent pas à la reproduction (contrairement à l’ovulation) mais juste à attirer le mâle pour le prévenir d’une ovulation proche.

Les cycles sexuels sont compris entre Mars et Octobre, c’est la saison sexuelle. A l’inverse, de Novembre à Février nous sommes en période Anoestrus. C’est une période d’inactivité ovarienne (sans cycles) très présente chez la jument. Cette période d’inactivité ovarienne semble moins fréquente chez l’ânesse dû à une phase diurne plus longue. La mise à la reproduction aura donc lieu à n’importe quelle période de l’année, en fonction bien sûr de l’acceptation du baudet par l’ânesse. 

Nous parlons aussi de « chaleur de lait », celle-là concerne uniquement les ânesses qui viennent de mettre bas. Ces chaleurs apparaissent environ 8 jours après la mise-bas. Ce sont des chaleurs très fertiles, mais remettre une ânesse à la reproduction sur cette chaleur peut provoquer des complications, car l’utérus n’est pas forcément en mesure d’accueillir un nouveau fœtus si tôt.

Pour les ânesses non gestantes, il faut commencer la détection des chaleurs dès Avril et le 3eme jour après la mise-bas pour les ânesses gestantes.

Les signes visuels de chaleur chez l’ânesse sont très différents de ceux de la jument. Sauf au niveau du clignement de la vulve et du jet d’urine, les ânesses en chaleur sont souvent, oreilles couchées et bouche grande ouverte avec tête légèrement basse (comme si elle allait attaquer). L’acceptation du chevauchement (avec un baudet ou entre ânesses) est également un signe de chaleur.

Par échographie, si on observe un follicule de plus de 30 mm, cela veut dire que l’ânesse ne va pas tarder à ovuler.


 


L’ovogenèse
 


L’ovogenèse, c’est la création de l’ovule à partir de cellules initiales : les ovogonies. Elle se présente sous 3 phases. Les 2 premières et le début de la 3eme s’est fait quand votre ânesse était en « état fœtal », et la fin de la 3eme phase se fait lors de la puberté. La fin totale de l’ovogenèse se produit lors de la fécondation.

La Phase 1, c’est la multiplient des cellules souches qui donner de nombreuses ovogonies. Cette multiplication s’arrête après quelques mois de vie embryonnaire. Le nombre maximum de gamète femelle est défini. 

La Phase 2, est appelée « Accroissement ». Les ovogonies grossies par augmentation des réserves cytoplasmiques est deviennent des Ovocytes I. 

La Phase 3, est appelé « méiose ». Une partie se fait à l’état fœtal et l’autre à chaque cycle après la puberté, avec un arrêt de l’évolution entre la naissance et la puberté.
Les ovocytes I commencent leur 1ère division de méiose mais cette division réductionnelle s’arrête très vite. Et ne reprennent qu’à la puberté.
Après la pureté, les ovocytes I s’entourent de couche de cellules qui vont constituer le follicule. A chaque cycle sexuel, la méiose reprend quelques heures avant l’ovulation. La 1er division se termine et donne un ovocyte II et un globule polaire.

Ce sont des cellules à 33 chromosomes. Au moment de l’ovulation, l’ovocyte II est expulsé vers l’oviducte (« trompe » de l’appareil reproductif de l’ânesse). La 2emes divisions de méiose se produit uniquement quand un spermatozoïde vient contre l’ovocyte II. Cette 2eme division donne un ovule. En même temps, un 2emes globules polaires se forme. Les noyaux du spermatozoïde et de l’ovule fusionnent pour donner la cellule œuf. 


 


Les hormones des chaleurs
 


Une hormone est un « message chimique » sécrété par une glande endocrine (ex : cerveau) puis transporté dans le sang jusqu’à un organe récepteur (ex : ovaire).

Le cycle sexuel de l’ânesse est « créé » grâce à des hormones. 
Donc L’hypothalamus et l’hypophyse (glande endocrine située à la basse du cerveau) jouent le « 1er rôle » au sens figuré comme propre, après le rôle de la « stimulation ».

L’hormone de
MELATNINE est une hormone gérée par la photopériode (duré de lumière (naturelle) sur 24h) et apparait la nuit. Cette hormone connait un pic lors des jours cour et nuit longue. C’est ce pic qui place l’ânesse en anœstrus. Lorsque cet hormone diminue, cela veut dire que les nuits sont de moins en moins longue et donc les jours de plus en plus long (le printemps). 
La lumière va être capté par l’œil et grâce à un message nerveux va agir sur la glande pinéale. Le faible taux de
MELATONINE (qui ne freine plus la production de GnRH par l’hypothalamus) va agir sur l’hypothalamus, qui va donc sécréter des hormones de GnRH (ou Gonade libérine). 
Cette hormone va agir sur l’hypophyse qui va sécréter à son tour des hormones de
L.H (ou Lutropine) et des hormones de FSH (ou Follitropine) a dose identique. 
Les hormones de
FSH vont enclencher une croissance de follicule en agissant sur l’ovaire.
Les follicules vont murir, et à leur tour sécréter deux hormones : 
- L’œstrogène qui donne les caractères sexuels secondaires et vont agir sur l’hypophyse pour augmenter la production d’hormone
LH
- L’inhibine qui va diminuer, en agissant sur Hypophyse, la production de
FSH et donc stopper la croissance des follicules.

L’hormone
LH agis sur l’ovaire est enclenche l’ovulation. L’ovulation, va à son tour enclencher la formation du corps jaune (sorte de barrière refermant le follicule troué lors de la sortie de l’ovule) qui va placer l’ânesse et phase de Dioestrus, et sécréter l’hormone de Progestérone qui est un frein agissant sur l’hypothalamus, est donc, arrête les chaleurs.

S’il n’y a pas fécondation, l’endomètre de l’utérus (parois interne de l’utérus) sécrète des hormones de prostaglandines environ 18 jours après l’ovulation et enclenche la régression du corps jaune (lutélyse). Il n’y a donc plus de sécrétion d’hormones de progestérone et un nouveau cycle reprend. L’ânesse est placée en phase d’Oestrus.

On observe 2 phases dans un cycle :
-La phase lutéale qui apparait 24h après l’ovulation, le corps jaunes commence à fonctionner, le taux de
PROGESTERONE augmente puis se stabilise. Ce taux redescendra uniquement lorsque le corps jaunes aura régressé. 
-La phase folliculaire : le taux d’
EOSTRGENE va augmenter, atteindre un maximum, puis chute. L’ovulation à lieu lors de la phase descendante. Pendant ce temps, le taux de PROGESTERNE reste bas car il n’y a pas encore de corps jaunes. 

Lors d’un cycle sexuel on note des modifications à 3 niveaux :
  -Au niveau comportement : Acceptation du chevauchement (phase d’œstrus) ; refus du chevauchement (phase dieostrus). = cycle oestrien.
    - Au niveau de l’ovaire : l’ovaire présente soit des follicules mûrs (phase folliculaire) soir un corps jaunes fonctionnel (phase lutéale) = cycle ovarien.
    -Au niveau hormonal : les follicules sécrète des
OESTROGENES, puis le corps jaunes sécrète de la PROGESTERONE = cycle hormonal. 
 


La gestation
 

Etape de la Progestation
 


Après la fécondation, commence la gestation. La première semaine après la fécondation, l’embryon endosse de nombreuse mitoses (séparation des cellules en 2 cellules identiques) lors de son parcourt dans l’oviducte. L’embryon abouti ensuite dans l’utérus. Vers le 14eme jour, la vésicule embryonnaire peut s’observer par échographie cela est suivi (environ au 16eme jour de gestation) par la fixation dans l’utérus de l’embryon. On peut observer par échographie, environ 1mois après la fécondation les battements cardiaque. En quelque jour après le 1er mois de gestation, ce passe la nidation (fixation de l’embryon dans la muqueuse utérine), le placenta commence à ce formé. 
C’est la fin de la progestation.


La sécrétion de prostaglandine par l’endomètre de l’utérus ce stoppe entre le 7eme et 15eme jour de gestation. Au moment où l’embryon est fortement agité dans l’utérus, et où celui-ci (utérus) se rend compte de sa présence (embryon). C’est le signal embryonnaire.
Les tissus sexuel se « transforme » pour permettre le changement de l’embryon en Fœtus vers 30-40 Jours. 

 


Annexes Fœtals

 

Les annexes fœtales sont les enveloppes ou se trouve le fœtus tout au long de la gestation. Elles servent à nourrir et protéger le fœtus.

On en note 3 :
-Le chorion : l’enveloppe la plus externe 
-L’amnios : Enveloppe recouvrant le fœtus et joint au cordon ombilical. Le liquide amniotique but (formation du méconium) et protégeant le fœtus ce trouve dans cette partie, c’est la deuxième poche des eaux.
-L’allantoide : Cette enveloppe se trouve entre les deux précédentes. C’est la première poche des eaux, cette partie stockage des urines du fœtus. Elle se trouve accolé au chorion, on parle d’allantochorion.

L’union entre le chorion et la muqueuse utérine vont former le placenta. Cela permet l’échange entre la mère et le petit. Cela a 3 fonctions :
-Métabolique pour le transport des nutriments
- Protection comme barrière sanitaire (/!\ le placenta ne permet pas les antis-corps de protéger l’ânon, molécule trop grosse, il faut donc absolument que le petit né boivent le colostrum)
-Endoctrine pour la sécrétion d’hormone.

 


Les hormones de gestation
 


Les hormones de gestation on deux objectif principal, le maintien de la gestation et en fin de gestation le développement mammaire.
Pour cela de nombreuses hormones rentre en jeu pour arriver à cet objectif.
En premier nous retrouvons, en tout début de gestation, l’hormone de
PREOGESTERONE. C’est hormone sécrété par l’endomètre de l’utérus, va permettre la descente de la vésicule embryonnaire dans l’utérus pas des contactions de l’oviducte. Elle est opportune à la NIDATION en diminuant la contractibilité du myomètre et le tonus de l’utérus ce qui favorisant le calme utérin. 
Elle conserve également le corps jaunes cyclique et le modifie en corps jaune gestatif. Et permet le développement des acinus des glandes mammaires.

La
PMSE maintien le Corps Jaune primaire en activité et permet la formation du corps jaune secondaire, qui va sécréter des hormones de progestérone.
Cette hormone a un effet similaire à l’hormone de
FSH, pendant la gestation des follicules se créent avec des fausses ovulations pour créer des corps jaunes et maintenir la production de progestérone.

On retrouve également l’hormone d’
EOSTRGENE qui permet l’augmentation du rendement du métabolisme maternel et de la croissance des canaux mammaires.

Et pour fini, l’hormone de
LACTOGENE PLACENTAIRE qui encourage le fonctionnement du fœtus (hormone de croissance embryonnaire et fœtale). Et favorise également la croissance mammaire. 
 


Duré et diagnostic de gestation

 

La gestation de l’ânesse dure environ 372 à 374 jours (avec une grande variation, des gestations de 400 jours ne sont pas rares). Il faut donc bien choisir la période de saillie pour voir un ânon au beau jour, ou l’herbe est abondante, pour subvenir aux besoins de l’ânesse.
Mais en premier lieu, il faut savoir si l’ânesse est bien gestante. Diagnostiquer une gestation doit se faire le plus rapidement possible pour pouvoir remettre au plus vite l’ânesse au mâle en cas de non fécondation pour éviter de retardé les naissances des futurs ânon.


Trois solutions s’offrent à vous :
- Patient est observation : le principe est simple, peu onéreux et pour certain fiable, vous avez juste à observer si votre ânesse retombe en chaleur ou non, en fessant « souffler l’ânesse » (méthode consistant à présenter un baudet « souffleur » a une ânesse, séparer d’une barrière (ou « barre ») pour observer son comportement vis-à-vis du baudet pratiquant sa « parade de drague »). Toutefois cette méthode ne montre pas la présence d’un « corps jaune persistant » (corps jaune non détruit malgré l’absence de fécondation, de ce fait la sécrétion de progestérone continue et bloque la sécrétion de
GnRH par l’hypothalamus, donc absence de nouveau cycle), fréquent chez les ânesses et surtout en période de début d’été, elles ne reviendront donc pas en chaleur comme une ânesse gestante, mais seront « vides ». 

- L’échographie : Elle se réalise dès 14 jours de gestation (fait trop tardivement, le fœtus plonge dans la cavité abdominale du au développement de l’utérus. Il devient donc non visible), soit 14 jours après la fin des chaleurs (= Le 1er jour de refus de la saillie). Cela est une méthode très fiable ou l’on peut observer d’éventuel « corps jaune persistant » et donc faire d’injection de prostaglandine après l’avis d’un vétérinaire, mais également si l’ânesse porte des jumeaux (cela est présent dans 20% des cas) ce qui est relativement rare mais encore dangereux (pour la plupart du temps la gestation n’arrive pas à terme, mais à terme, cela peut être très dangereux, voir mortel pour les deux ânons et la mère). 
Cette méthode est relativement onéreuse. 

- Par prise de sang : Utile si vous avez agi trop tard pour observer à l’échographie.

 


Alimentation pour les ânesses en gestation
 


Au début de la gestation, il faut s’assurer que l’ânesse est en bon point, est corriger les failles d’état corporel dès à présent. Malgré que le début de gestation ne demande pas une alimentation spécifique, l’ânesse doit avoir un état corporel irréprochable pour la suite de la gestation. La ration doit être calculée par rapport aux besoins alimentaires de l’ânesse, et la qualité de son alimentation. Une carence alimentaire lors de la gestation, ne peut en aucun cas être rattrapée après la naissance de l’ânon, mais elle peut également engendrer des avortements, des mise-bas prématurés, des ânons chétifs à terme.
Mais attention également à la suralimentation, pouvant provoquer des complications lors de la mise-bas, des excès de poids du fœtus… 
Pendant les derniers mois de gestation, le fœtus double son poids, est une ration supplémentaire devient obligatoire pour l’ânesse pour qu’elle puisse assumer ses propres besoins alimentaires, ainsi que les besoins de son petit.
Cette nouvelle alimentation doit apporter en quantité convenable des oligos donc :
- Du Zinc : Essentiel pour le système immunitaire et la résistance aux maladies.
- Du Cuivre : Egalement pour le système immunitaire.
- Du Sélénium : Toujours pour le système immunitaire.
- Du Manganèse : Il influe sur le système immunitaire en débarrassant l’organisme des radicaux libres qui perturbent les membranes cellulaires et endommagent les cellules.
Et des minéraux donc : 
- Du Calcium : Son apport pendant la gestation, et surtout vers la fin doit être faible, mais contrôlé pour éviter toutefois des carences calciques à l’ânon.
- Du Phosphore : Son apport doit être convenable suivant les besoins de l’ânesse et effectuer avant la gestation pour éviter des carences pouvant provoquer des difficultés de fécondité, des chaleurs espacées… Et pendant la gestation pour éviter à l’ânon des chutes de croissance.
- Magnésium : Pour éviter des soucis lors de l’ânonnage (mise-bas de l’ânon) tel que la non-délivrance et des rétentions placentaires. Chez l’ânon elle provoque des pertes d’appétit, de l’anorexie et un ralentissement de croissance. 

Pour ce qui est des vitamines, il faut absolument évitez une povitaminose (carence en vitamine) qui peut être due à de nombreux facteurs. Un apport modéré en fin de gestation devrait éviter cette situation.

Durant toute la gestation, l’alimentation doit être de bonne qualité (la moisissure dans le foin peut être un facteur de l’avortement) et en bonne quantité (ni trop, ni pas assez). 

La surveillance pendant la gestation est primordiale, est à la moindre inquiétude ou changement physique ou mental (perte d’appétit, agressivité…) de l’ânesse, faire appel à un vétérinaire.
Pensé à vermifuger l’ânesse environ 1 mois avant la mise-bas et renouveler les vaccins pour qu’elle puisse créer le colostrum (1er lait). Surtout, ne changez pas l’ânesse de place (vous pouvez la changer de pré mais pas de lieu) avant la mise-bas car les anticorps apportés dans le colostrum par l’ânesse corresponde aux « menaces externes » d’un lieu. Et changer de lieu l’ânesse au dernier moment peut donc dévaloriser le colostrum contre les nouvelles menaces externes. 
Pendants la gestation, ne pratiquer pas des activités stressante ou trop physique pour l’ânesse. Vous pouvez travaille votre ânesse en balade, mais ne lui demandé pas des exercices trop compliquer, évitez au maximum les concours, ainsi que des travails trop physique. 
Evitez de faire travailler votre ânesse en début de gestation pour éviter qu’elle « coule » (Après la saillie, l’embryon se balade dans l’utérus quelque jour avant de s’accrocher définitivement à la paroi de l’utérus. Pendant cette période, suite à une activité votre ânesse peut « perdre » l’embryon). Evitez également tous travail environ 1 mois avant la mise bas, pour que l’ânesse se repose et reprenne de l’énergie pour la mise-bas. 

 


Ânonnage (Mise-bas chez l’ânesse)

Préparation de l'ânesse avant la mise-bas
 


Quelque mois avant la date de mise-bas prévus, il faut adapter la ration au besoin de la jument. Côté sanitaire, il faut effectuer un rappel des vaccins (grippe, tétanos, rhino… à voir avec votre vétérinaire) un mois avant la mise-bas. Il est également conseiller de vermifuger 2 fois l’ânesse pendant la gestation mais il ne faut pas utilisé d’organophosphorés dans le dernier mois (bien lire les notices).
 


Signe et préparation de l’ânonnage
 


Les signes d’un ânonnage proche sont le relâchement de ligaments sacro-iliatiques et l’allongement de la vulve une dizaine de jour avant. Juste avant la mise-bas, l’agitation et l’isolement de l’ânesse, les signe de cliques, l’allongement de la vulve et sont écartement sont les signes les plus fiable (mais peut varier au niveau fiabilité suivant l’ânesse). L’augmentation du volume de la mamelle, apparitions de bouchon (Cire) sur les mamelons, un œdème déclive et une baisse sensible de la température rectale sont également des points à prendre en compte pour bien se préparer à une future naissance. 


Cela vous permet de vous préparer, mais pas de connaitre la date exacte de la mise-bas, on peut parler de quelques heures, comme de quelques jours suivant l’individu.


Malgré tous, le chrono est en marche. Vous devez agir. Si votre ânesse est habituée à vivre dehors, préférer un pré à un box pour la mise-bas, cela est plus simple pour l’ânesse et moins stressant. 
Pour que tout se passe au mieux, il est conseillé de placer l’ânesse dans un pré proche de la maison et bien propre, avec un coin tranquille, accompagné d’une autre ânesse avec qui elle s’entend bien (pour éviter le stress avant la mise-bas). 


Favorisé (pour tenir compagnie) une ânesse qui a déjà ânonné pour éviter qu’elle stress en voyant la mise-bas et s’en prenne à l’ânon. 


Préférez un pré plat pour éviter que l’ânon ne « roule » sous la clôture et pensé, si possible, à fermer l’électricité de la clôture durant les premiers jours de l’ânon, pour éviter qu’il y tombe dedans. Il faut savoir, que lors des premiers jours de vie de l’ânon, s’il se prend une « décharge » il n’aura pas forcément le réflexe de reculer. 


Si pour cause de mauvais temps (ou autres) vous êtes obligés de rentrer votre ânesse en box, paillez le bien en « bateau » (paille remontant sur les 4 murs), en grande quantité avec de la paille de bonne qualité et laisser l’ânesse tranquille au calme. 


Préparé tous les ustensiles donc vous aurez besoin après l’ânonnage (voir « Matériel pour un ânonnage réussit) sans oublier un téléphone portable chargé, avec de la communication disponible et le numéro du vétérinaire pour pouvoir le joindre le plus vite possible en cas de complication.
 


Matériel pour un ânonnage réussit
 


-Bombe désinfectante pour le cordon,
-Ciseau au cas où le cordon ne se rompt pas seul, 
-Vitamines prescrit pas un vétérinaire pour l’ânon, 
-Un seau propre avec de l’eau propre pour la délivrance, 
-Des gants stériles jetables,
-Foin de qualité et eau propre pour l’ânesse,
-Un couteau au cas où la délivrance ne se rompt pas et étouffe l’ânon (attention toutefois à ne pas blesser l’ânon),
-Un téléphone portable.

 


Hormone de mise-bas
 


Le fœtus est prés et donc sécrète des hormones de ACTH qui induit la fabrication de CORTISOL qui va influencer le placenta est sécréter des hormones d’ESTROGENES.
Cette hormone va induire sur (un peu) de contraction de l’utérus et sur l’endomètre de l’utérus.
L’endomètre de l’utérus va secréter à son tour deux hormones, la
RELAXINE qui permet l’ouverture du col et la PROSTAGLANDINE qui agis (un peu) sur les contractions de l’utérus et sur le corps jaunes est provoquer sa destruction.
Du à la lyse du corps jaunes (destruction de corps jaune), la sécrétion de
PROGESTERONE disparait ce qui enduit une sécrétion d’OCYTOCINE par l’hypothalamus et donc l’expulsion du fœtus. 
La mise-bas

Une mise-bas normale s’effectue en 3 Stade :
- Stade I « Préparation » ou « début des contractions »: Le col se dilate, l’ânesse est prise de colique, les contactions commence et se prolonge du bout de la corne utérine vers le corps de l’utérus grâce à l’hormone d’
OCYTOCINE. Cela est suivit des contractions des muscle abdominaux. Elle se couche, se lève, se recouche… Tout cela a pour but de retourner le fœtus dans l’utérus pour qu’il apparaisse les antérieurs tendus, avec le nez qui pointe vers la « sortie ». Il passe de sur le dos à sur le ventre et monte vers le bassin. Ce stade dur d’1h à 4h. On peut profiter de cette phase pour bander la queue (mais cela n’est pas très utile chez les ânes du au nombre de crin sur la queue) et désinfecter la vulve.

- Stade II « Expulsion de l’ânon » : La rupture du placenta et la perte du liquide allantoïdien (brun-jaune) présente le début de cette phase. La mère se couche. Les contactions sont continu, et fond remonter le fœtus dans le canal pelvien, les tissus sont étirés ce qui déclenche une sécrétions d’
OCYTOCINE plus importante et donc des contractions de l’utérus plus importante. La membrane amniotique apparaît, suivi des deux antérieurs et 10 à 15 cm après du museau. ¼ heure après la rupture de la membrane allantoïdienne, les antérieurs doivent apparaître. L’expulsion totale doit se faire dans les 30 min suivant l’apparition des antérieurs (Au-delà d’1h, le fœtus est en souffrance). Le cordon ombilical se rompt seul avant ou lorsque l’ânesse se remet debout (souvent 10 à 15 min après la Mise-Bas), si celui-ci ne s’est pas rompu, le couper a 10 cm de l’ânon. Si la membrane amnios ne s’est pas rompus seule il faut la rompre nous même pour permettre à l’ânon de respirer. Si des difficultés se présente lors de l’expulsion, vous pouvez aider l’ânesse en tirant les antérieur de l’ânon synchroniquement avec les contractions de la mère (abaissement du flanc) et toujours en direction des jarrets (il est bien entendu obligatoire de faire appel à un vétérinaire avant toute opération d’aide). Si tout se passe bien ne pas INTERVENIR. Cette phase dure environ moins de 30 min.

- Stade III « Délivrance » ou « expulsion du placenta »: Le placenta est expulsé dans un délai de 30 min à 3h après la mise-bas, par de faible contraction de myomètre de l’utérus. Au-delà de 3h, il faut appeler le vétérinaire en urgence pour le prévenir d’une éventuelle rétention placentaire. Il est impératif de vérifier l’intégralité de celui-ci (elle doit être rouge vif ou foncé, environ 5kg, de forme F voir Y), toute partie restée dans l’utérus peut provoquer des infections et autres problèmes. Il ne faut J
AMAIS, en aucun cas, tirer sur la délivrance. Vous pouvez par contre, faire un nœud avec la partie qui se trouve à l’extérieur de l’utérus pour éviter que l’ânesse ou l’ânon n’y marche dessus et l’arrache et favoriser son expulsion (par le poids vers les jarrets), fait appel à un vétérinaire.
Pour toute opération anormale (mauvaise position de l’ânon dans l’utérus, difficulté a expulsé l’ânon ou la délivrance, arrêt du travail en cours…) fait immédiatement appel à un vétérinaire qui pourra vous orienter en attendant sa venue. 

 


Soin à l’ânon et à la mère après la mise-bas
 


Après la naissance, vous devez vous assurer que l’ânon ne possède pas des corps étrangers dans les voies respiratoires et en même temps désinfecter le cordon ombilical 2 fois/jour jusqu’à qu’il soit sec, une injection de sérum anti-tetanique et de sérum trivalent ont conseillé avec l’accord d’un vétérinaire. L’ânon doit pouvoir se mettre debout le plus rapidement possible, entre 30 à 45 min après la mise-bas. Une fois l’ânon debout, il faut s’assurer qu’il trouve le mamelon de sa mère et qu’il est le « réflex » de la téter et donc qu’il ingurgite bien le colostrum (premier lait, vital à l’ânon, composé des antis-corps de la mère) et également si l’ânon n’a pas de difficulté à expulser son méconium (premier excrément de l’ânon) survenant dans le 1er heure après la naissance, observer son aspect (liquide, gluent, solide, sa couleur…) et les premières mictions (urine). 


Vous devez également vérifier sa température (37-38°C), ses muqueuses (couleur : rosé et Humide ; Temps de reprise de couleur rosé après pression sur gencive : -2s), son rythme cardiaque (les 5 première min : 40-80 batt/min ; 5-15 min après naissance : 120-140 batt/min et dans les 12-24h après naissance : 70-10 batt/min) et son rythme respiratoire ( 1er mouvement respiratoire effectuer avant la 1er min de naissance ; dans les 1er minute après la mise-bas : 60-80 mou/min ; 24 h après la mise-bas : 20-40 mou/min).

Vermifuger l’ânon a 1 mois en même temps que sa mère, puis toutes les 4-6 semaines (ne pas donner d’organo-phosphorés avant les 4mois minimum). La Primo-vaccinations doit être effectué uniquement au 4-6 mois de l’ânon et une seconde injection 1 mois après. 

Juste après la naissance, proposez à l’ânesse de l’eau propre et du foin de bonne qualité en quantité. Il faut absolument surveiller, surtout pour des ânesses primipares (première gestation), le comportement qu’elle a vis-à-vis de l’ânon, et leur instinct maternel. Les ânesses doivent, de suite après l’ânonnage lécher l’ânon pour s’imprégner de son odeur et le stimuler (si une fois debout l’ânesse « tape » l’ânon avec ses antérieurs pas d’inquiétude, cela est uniquement un stimulus pour faire lever l’ânon). Il faut également surveiller tous signes anormaux, les écoulements vulvaires seront contrôlés. L’aspect des mamelles est également à contrôler, il faut s’assurer qu’aucune douleur ne soit présente, pour éviter que l’ânesse ne refuse l’ânon. Il faut également palper la mamelle gauche et droite et s’assurer qu’il n’y est pas de différence de volume, à l’inverse cela peut être signe d’une mammite. Appelez immédiatement le vétérinaire.
Il faut s’assurer de l’état général, il ne faut pas qu’il y est de présence d’hémorragies, de déchirures vaginales et utérines, de rétention placentaires et les métrites, ainsi que des coliques. 

Attention, ne pas déplacer l’ânon et l’ânesse du lieu de naissance avant que l’ânon crée ses propres anticorps pour pouvoir être protégé des « menaces externe » du nouveau lieu. Cela demande uniquement quelque semaine de patience. 

 

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PS : Cet article a été construit après « lecture personnelle» (les cahiers de l'âne & passion âne), « recherche personnelle », « cour scolaire » tous cela sur le sujet étudié et après discussion avec différents « âniers » (particulier et professionnel de l’âne).
Vous êtes dans le droit de contredire certaines fait, mais toutes critiques doivent être constructives autant pour nous (l’équipe de L'âne, bien plus qu'une passion ღ) que pour nos lecteurs. Elles doivent donc être écrites lisiblement, sans agressivité, et être argumentées et justifiées dans un esprit d’échange et de partage. 
L'article peut être amélioré et modifié dans le temps.

Fait par mes soin merci de ne pas le copier (:

#Vanille

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